Août 1400, Tenochtitlan, Mexique.
Lors de l’un des festivals les plus aromatiques du calendrier aztèque, le rythme des tambours palpite tandis que des offrandes de fleurs sont consacrées devant des autels de pierre. Des nuages de copal accompagnent le souffle enivrant du nard, du magnolia, du frangipanier et du parfum intense du cempasúchil (souci mexicain).

Dans la langue des Aztèques (le nahuatl), “in xóchitl in cuicatl” (“Fleur et Chant”) est une métaphore de la poésie ; elle illustre l’importance de la flore au Mexique. Xóchitl, ou “fleur”, servait autrefois à désigner l’usage éloquent et raffiné de la parole.
Les fleurs et les plantes destinées au marché de Mexico sont encore aujourd’hui cultivées à Xochimilco, une région composée de jardins flottants — les chinampas — remontant à l’époque des Aztèques.